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Valider 7bcfb977 rédigé par Martin Delcourt's avatar Martin Delcourt
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Le World Wide Web fête ses 30 ans, bien loin du rêve initial de ses créateurs
Le World Wide Web a 30 ans. Conçu à l’origine comme un système permettant le partage et l’échange d’informations en toute liberté dans le monde entier, il semble aujourd’hui écrasé par une poignée de multinationales avides de données personnelles et de chiffres d’affaires. L’un des créateurs de ces « autoroutes de l’information » admet ne plus se reconnaître dans son invention. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Débuts chaotiques
Genève. Lundi 13 mars 1989. Une page de l’histoire s’écrit au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire. L’informaticien britannique Tim Berners-Lee dépose dans le bureau de son supérieur un document de quelques pages, sobrement intitulé Gestion de l’information : proposition. Tim Berners-Lee constate qu’il est parfois difficile d’échanger et d’accéder aux innombrables publications scientifiques éparpillées dans le monde entier. Pour y parvenir, l’article suggère l’association de deux technologies qui existaient à l’époque.
Le CERN est aujourd'hui considéré comme le berceau du World-Wide Web.
Le CERN est aujourd'hui considéré comme le berceau du World-Wide Web. - © J. Covolo
La première est l’internet, inventé en 1974 par les américains Vint Cerf et Bob Khan. Il permet à des ordinateurs de s’échanger très rapidement des informations au moyen du réseau téléphonique, quel que soit leur emplacement.
La seconde est l’hypertexte, un concept inventé dans les années soixante permettant de relier des documents entre eux à l’aide de liens intégrés au texte, comme celui-ci par exemple.
Mais pour le commun des mortels, le document proposé par Tim Berners-Lee est incompréhensible. Son patron n’est pas convaincu : « Vague, mais réjouissant », se contente-t-il d'annoter poliment.
En 1990, un belge, Robert Cailliau, élabore un système similaire de son côté. Les deux hommes se rencontrent et travaillent à la clarification du document originel. Une nouvelle « proposition » est publiée. Plus abordable, elle accomplit la naissance de ce que ses créateurs appellent désormais... le World-Wide Web.
Le premier serveur web de l'histoire est toujours exposé aujourd'hui au CERN.
Le premier serveur web de l'histoire est toujours exposé aujourd'hui au CERN. - © Julien Covolo
La première page web de l’histoire est en ligne dès la fin de l’année, hébergée sur un ordinateur du CERN. Elle a d’ailleurs été remise en ligne en 2013.
Dominique Bertola, ex-collègue de Tim Berners-Lee, a été le témoin d’un épisode assez cocasse : « Un matin, Tim Berners-Lee arrive dans le bureau, furieux, parce que quelqu’un avait eu besoin d’un câble d’alimentation et a pris le câble de cet ordinateur. On ne savait pas que c’était un serveur web », se rappelle-t-il trente ans plus tard. Une fois la machine rebranchée, Dominique y apposera un autocollant précisant « Ceci est un serveur web, ne pas débrancher ».
Un WWW Noir Jaune Rouge
L’anglais Tim Berners-Lee n’était donc pas seul, et l’on a parfois tendance à oublier qu’un Belge a fait partie des multiples inventeurs qui ont permis au web d’exister. C’est qu’à côté des acclamations dithyrambiques de son collègue, Robert Cailliau se montre plutôt discret, jusqu’à refuser toute apparition dans les médias depuis 2013.
Faut-il parler de jalousie ? De rancœur ? Ou plutôt de désillusion ? Dans une longue saga publiée l’année dernière dans la revue 24h01, le journaliste Quentin Jardon explique s’être longtemps heurté au silence de celui qui était encore considéré comme le cofondateur du web dans les années 2000.
L’homme de 72 ans entend profiter de sa paisible retraite à la frontière franco-suisse. Il ne se reconnaît plus dans la toile d’araignée mondiale dont il a tissé les premiers fils. En léguant leur invention au domaine public, Tim Berners-Lee et Robert Cailliau ne se doutaient pas qu’elle permettrait à une poignée d’individus de faire partie des plus grosses fortunes mondiales.
À l’exception de l’encyclopédie libre Wikipédia, l’idéal de plateforme d’échange d’informations accessible par toutes et tous, s’évapore derrière les monopoles d’Amazon, Facebook ou Google. Pourtant, le World-Wide Web était bien à l’origine prévu « pour tout le monde ». Robert Cailliau l’affirmait personnellement, sur les ondes de France 3 Rhône Alpes en 1995.
Malgré son optimisme plus marqué, le britannique Tim Berners-Lee multiplie lui aussi les mises en garde contre les GAFAM. « Ce qui était autrefois une riche sélection de blogs et de sites Internet a été comprimé sous le lourd poids de quelques plates-formes dominantes. Cette concentration du pouvoir crée un nouvel ensemble de garde-barrières, permettant à une poignée de plates-formes de contrôler quelles idées et opinions sont vues et partagées », écrivait-il l’année dernière.
Mais contrairement à ce qu’il avait annoncé, Robert Cailliau sera présent aux côtés de Tim Berners-Lee pour les célébrations de ce mardi 12 mars au CERN. Ils y partageront leurs visions de l’avenir du web, en compagnie d’autres pionniers et experts de la toile mondiale.
Le Cern suspend sa collaboration avec le scientifique aux propos sexistes
Le Cern "a suspendu avec effet immédiat" lundi sa collaboration avec le scientifique italien invité qui avait assuré que la physique est une question d'hommes et accusé les femmes de vouloir prendre de plus en plus de postes grâce au débat sur la parité. Le Cern attend désormais une "enquête sur l'incident de la semaine passée".
L'organisation souligne que la présentation à l'origine de la polémique était l'une des 38 interventions dans le cadre de cet événement qui s'est tenu du 26 au 28 septembre à Genève, mais elle "risque malheureusement d'occulter les importants messages et débats de cet atelier".
Ce vendredi, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) a organisé un atelier à Genève intitulé "Théorie des hautes énergies et genre", auquel Alessandro Strumia, scientifique italien de l'université de Pise, était invité.
Plusieurs femmes scientifiques ayant participé à cet atelier l'ont ensuite accusé sur les réseaux sociaux d'avoir tenu des propos empreints de sexisme.
La physique a été inventée et construite par les hommes
L'AFP n'a pas assisté à cet atelier mais a pu lire la présentation informatique d'Alessandro Strumia, dans laquelle il laisse entendre, à coups d'équations et de multiples graphiques, que les hommes font face à une discrimination croissante dans le domaine de la physique.
Il explique que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n'est pas lié à leurs qualifications mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité.
Dans cette présentation, il écrit: "La physique a été inventée et construite par les hommes, on n'y entre pas par invitation".
Il affirme aussi: "la physique n'est pas sexiste envers les femmes. Mais la vérité n'a pas d'importance, parce que ça fait partie d'une bataille politique venant de l'extérieur. On ne sait pas qui va gagner".
Au Cern, seulement 20% de femmes
Dans un communiqué, le Cern, qui est dirigé par l'Italienne Fabiola Gianotti, "juge particulièrement choquante la présentation donnée par (ce) scientifique invité".
L'organisation précise ne pas avoir eu connaissance du contenu de la présentation avant l'atelier et indique avoir décidé de la retirer de son système d'archivage en ligne, "conformément à son Code de conduite, en vertu duquel les attaques et insultes personnelles ne sont pas tolérées".
"La diversité fait partie du Cern et est aussi l'une des valeurs fondamentales sous-tendant notre Code de conduite. L'organisation est pleinement engagée dans la promotion de la diversité et de l'égalité, à tous les niveaux", fait-elle valoir.
Selon le Cern, ces 10 dernières années, le pourcentage de femmes travaillant au sein de l'organisation a très peu augmenté puisque ces dernières continuent à ne représenter que 20% environ de l'ensemble du personnel.
Le plus grand accélérateur de particules prêt à ouvrir les portes de l'inconnu à l'humanité
Le plus puissant accélérateur de particules au monde se prépare à mener une expérience majeure qui pourrait déboucher d'ici quelques mois ou quelques années sur la découverte de nouvelles particules et permettre de mieux comprendre la formation de l'Univers.
"Nous sommes en train d'explorer des questions vraiment fondamentales, c'est pourquoi cette expérience est si excitante", a déclaré à l'AFP le physicien Paris Sphicas lors d'une récente visite du laboratoire de physique du CERN (l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire), situé à la frontière franco-suisse. "Qui sait ce que nous allons trouver."
A la fin de l'année dernière, avant que le CERN ne ferme son grand collisionneur de hadrons LHC pour une pause technique, deux équipes de scientifiques avaient annoncé la découverte d'anomalies qui pourraient suggérer l'existence d'une nouvelle particule mystérieuse.
Les scientifiques du CERN se donnent jusqu'à l'été pour vérifier s'il ne s'agit pas de "bruit statistique".
"C'est pour ça que cette année, on veut vraiment produire des collisions pour voir si cette anomalie est un bruit statistique, ou si c'est une particule ou une décomposition d'une particule", a expliqué Frederick Bordry, directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN.
Cela pourrait déboucher sur la découverte de nouvelles dimensions ou expliquer l'énigme de la matière noire et l'énergie noire, qui constituent 95% de l'Univers, estiment les scientifiques.
Le LHC, qui comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres, a déjà permis en 2012 de confirmer l'existence du boson de Higgs, considéré comme la clé de voûte de la structure fondamentale de la matière.
Totalement impensable
Les théories et découvertes de milliers de physiciens au cours du siècle dernier ont permis de comprendre que l'Univers est fait de douze constituants de base, appelés particules fondamentales, et est gouverné par quatre forces fondamentales. C'est le Modèle standard de la physique des particules.
Mais les "collisions" observées en décembre 2015 pourraient révéler quelque chose de totalement nouveau, "quelque chose de totalement impensable", a souligné M. Sphicas.
Le LHC pourrait également prouver la théorie exotique de la supersymétrie qui suppose l'existence d'une particule partenaire pour chacune des particules du Modèle standard.
Mais beaucoup d'autres données seront nécessaires avant de pouvoir affirmer que les "collisions" observées en décembre pourraient remettre en question ce modèle.
Les scientifiques s'apprêtaient à reprendre les expériences cette semaine, mais le planning a été chamboulé par l'irruption d'une fouine dans un transformateur le 29 avril qui a provoqué un court-circuit et une panne du LHC.
Selon le CERN, les expériences devraient reprendre la semaine prochaine.
Très rares phénomènes
Après la découverte du boson de Higgs, le LHC a subi des transformations pendant deux années afin d'augmenter sa puissance de collisions.
L'an dernier, il a tourné pendant six mois à l'énergie nouvelle de 13 téraélectronvolts (TeV). Dès la semaine prochaine, la machine devrait ainsi pouvoir produire jusqu'à deux milliards de collisions à la seconde, grâce à la projection dans le tunnel de deux faisceaux contenant chacun environ 273.600 milliards de protons qui vont se percuter.
"Ce qu'on cherche, ce sont des phénomènes très rares (et) donc il faut produire un grand nombre de collisions", a souligné M. Bordry.
"Si la Nature est un peu avec nous, je pense qu'on va pouvoir découvrir de nouvelles particules et ouvrir une nouvelle voie de la physique au-delà du Modèle standard", a-t-il ajouté.
Les scientifiques du CERN se donnent trois ans pour mener à terme cette expérience, avant de stopper à nouveau le LHC en 2019 afin d'augmenter encore sa puissance et son intensité.
Une fouine provoque une panne dans le plus grand accélérateur de particules du monde
Le LHC, situé à la frontière franco-suisse, comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres.
Une fouine qui s'est introduite dans le plus grand accélérateur de particules du monde est à l'origine d'un court-circuit qui a provoqué une panne dans le LHC du CERN, situé à la frontière franco-suisse.
Le LHC (Large Hadron Collider) a connu une "perturbation électrique sévère vendredi à 05H30", a annoncé le CERN (l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire) dans son rapport quotidien d'activité.
Le CERN a précisé que la panne était due à "un court-circuit provoqué par une fouine" sur le collisionneur, ajoutant qu'un transformateur de 66 kilovolts avait été endommagé.
L'animal n'a pas survécu
Interrogé par la BBC, Arnaud Marsollier, porte-parole du CERN, a déclaré que les réparations prendraient plusieurs jours. L'animal n'a pas survécu au choc électrique.
Le LHC, situé à la frontière franco-suisse, comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres. Il est le plus puissant accélérateur de particules au monde et a notamment permis de confirmer l'existence du boson de Higgs en 2012, considéré comme la clé de voûte de la structure fondamentale de la matière. Il pourrait percer d'autres mystères de la composition de l'Univers.
Le Cern a découvert de nouvelles particules : les pentaquarks
Le LHC a entamé une nouvelle phase d'expériences inédites
Le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC du CERN, a annoncé mardi avoir découvert une catégorie de particules, les pentaquarks, dont l'existence était soupçonnée mais jamais vérifiée par les scientifiques.
Le pentaquark "est composé de quarks, à savoir les constituants fondamentaux des protons et des neutrons, assemblés selon une configuration qui, en plus de cinquante ans de recherches expérimentales, n'avait encore jamais été observée", a expliqué porte-parole de LHCb, Guy Wilkinson.
"L'étude de ses propriétés pourrait nous permettre de mieux comprendre comment est constituée la matière ordinaire, c'est-à-dire les protons et les neutrons dont nous sommes tous composés", a-t-il ajouté.
Expériences inédites
Depuis le 3 juin, après deux ans de maintenance et de réparations, le LHC a entamé une nouvelle phase d'expériences inédites avec une énergie presque doublée par rapport à celle atteinte lors de la première période d'exploitation qui avait duré trois ans et avait permis de confirmer en 2012 l'existence du boson de Higgs, considéré comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière.
Enfouies à quelque 100 mètres sous terre, le long de l'anneau du LHC, se trouvent quatre "expériences" - soit quatre détecteurs chargés de scruter les collisions que les scientifiques doivent ensuite analyser.
L'un d'entre eux, le LHCb cherche à comprendre les différences entre matière et antimatière en analysant certains quarks.
Le plus grand accélérateur de particules au monde repart de plus belle
Le LHC, l'accélérateur de particules le plus rapide du monde. 27 kilomètres de circonférence sous la terre entre Suisse et France
L’accélérateur, le LHC appelé aussi le grand collisionneur de hadrons au monde va commencer sa deuxième saison de recherches. Il a connu un long arrêt technique de deux ans parce qu’il fallait doper la machine pour atteindre une énergie presque doublée. Il s'agit d'une nouvelle opportunité pour de nouvelles découvertes après celle de la particule "le Boson" qui a valu le Prix Nobel en 2014 au Belge François Englert. Retour sur une aventure scientifique primordiale.
Le LHC est un accélérateur de particules qui accélère des protons ou des ions à une vitesse proche de celle de la lumière. C’est un anneau de 27 kilomètres de circonférence composé d’aimants et de structures accélératrices qui augmentent l’énergie des particules qui y circulent, entre France et Suisse. Le LHC fonctionne à une température de -271° C comme l’espace intersidéral.
Ce collisionneur de hadrons (parce qu’il accélère des protons et des ions) permet à deux faisceaux de particules se déplaçant en sens opposé d’entrer en collision.
Le modèle standard de la physique des particules est une théorie élaborée au début des années 70, il décrit les particules fondamentales et leurs interactions. Ce modèle est incomplet, beaucoup de questions sont sans réponse, le LHC contribuera à apporter des éléments d’explications au fonctionnement de l’univers.
"Il y a deux ans", explique Pierre Marage, physicien, professeur et directeur de labo à l’ Ulb, "on a découvert le fameux boson. Une particule qui ralentit les autres particules de l’univers et leur donne leur masse. Une très, très grande découverte. Nous voulons aller plus loin , nous avons l’espoir de voir ce qui pourrait expliquer la matière noire de l’univers. On sait qu’il y a dans l’univers, une matière noire que l’on ne comprend pas et que l’on espère produire au CERN pour l’ approcher, l’expliquer".
Une implication très forte de la Belgique qui fait partie des états fondateurs du Cern, l’Organisation européenne pour la Recherche nucléaire. Six universités belges participent ensemble à ce projet de recherche, flamands et francophones travaillent à la même expérience. On annonce aujourd’hui le redémarrage qui se fera d’une façon progressive. Les premières collisions auront lieu d’ici 15 jours. Une saison de trois ans.
Le CERN planche sur un nouvel accélérateur de particules
CERN
Alors même que le grand collisionneur de hadrons (LHC) n'en est qu'au début de son activité, le CERN planche déjà sur son successeur. Baptisé FCC (Futur collisionneur circulaire), celui-ci serait constitué d'un anneau d'une centaine de kilomètres de circonférence sous la Suisse et la France.
Une centaine de chercheurs venus du monde entier se réuniront de mercredi à samedi à l'Université de Genève afin de lancer ce programme prévu sur cinq ans. Dans un communiqué, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) souligne que le LHC a été imaginé dans les années 1980 pour ne démarrer que 25 ans plus tard. Il est donc temps de songer à son successeur: d'une taille de 80 à 100 kilomètres de circonférence, le FCC pourrait atteindre une énergie sans précédent de 100 TeV (téraélectronvolt), contre 14 TeV pour le LHC.
Cette étude rejoint celle engagée depuis plusieurs années d'un collisionneur linéaire compact (CLIC), un accélérateur rectiligne de 80 kilomètres qui pourrait aussi passer sous la Suisse et la France. Les Etats-Unis ou le Japon sont toutefois également des candidats potentiels. L'objectif des deux études est d'examiner la faisabilité des différentes machines et d'en évaluer les coûts d'ici 2018/2019, date à laquelle la stratégie européenne en la matière sera mise à jour, écrit le CERN.
La recherche en physique des particules devient en effet de plus en plus planétaire. Un projet tel que le FCC ne peut pas être réalisé par un seul continent, a indiqué à l'ats le porte-parole du CERN Arnaud Marsollier. En attendant, il est prévu de faire fonctionner le LHC pendant encore vingt ans.
"Nous savons encore peu de choses sur le boson de Higgs, nous sommes en quête de la matière noire et de la supersymétrie... Seuls les prochains résultats du LHC seront en mesure de nous indiquer les pistes des recherches à suivre dans l'avenir, et le type d'accélérateur le plus adapté", commente Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l'informatique au CERN.
François Englert, Peter Higgs et le CERN reçoivent le prix Prince des Asturies
Le physicien belge François Englert et son confrère britannique Peter Higgs, ainsi que l'Organisation européenne de recherche nucléaire (CERN), ont reçu vendredi à Oviedo, en Espagne, le prix Prince des Asturies de recherche scientifique et technique. Ils sont récompensés pour la prédiction théorique et la détection expérimentale du boson de Higgs.
Le directeur général du CERN Rolf Heuer s'est dit "très honoré" de recevoir ce prix, au nom du CERN, conjointement avec Peter Higgs et François Englert. La cérémonie se déroulait en présence de la reine d'Espagne ainsi que du prince et de la princesse des Asturies.
Les communautés scientifique et industrielle espagnoles ont largement contribué à la construction du Grand collisionneur de hadrons (LHC) et de ses expériences, écrit le CERN dans un communiqué. Aujourd'hui, la communauté des physiciens d'Espagne participe largement à l'analyse des données recueillies par le LHC.
La direction du CERN a décidé que le prix, doté de 50000 euros, serait utilisé pour offrir dix bourses à des doctorants du monde entier afin de leur permettre de participer l'an prochain à la Conférence internationale sur la physique des hautes énergies, à Valence, en Espagne. Cet argent sera également utilisé pour organiser un concours pour des élèves du primaire et du secondaire en Espagne.
L'U-Mons impliquée dans la recherche du boson de Higgs
Le LHC ''Large Hadron Collider'' le plus grand accélérateur de particules du monde au CERN à Genève
C'est une découverte scientifique majeure dans la compréhension de l'univers et de la matière. Le mystère du boson est enfin percé grâce, en partie, à des physiciens de l'U-Mons. Ces physiciens ont collaboré avec une septantaine d'autres physiciens et ingénieurs belges mais aussi avec des milliers d'autres dans le monde entier pour prouver l'existence de cette particule.
C’était donc l’ambiance des grands jours le mercredi 4 juillet 2012 au département physique de la Faculté des sciences de l'UMons... Si la découverte du boson de Brout-Englert-Higgs laisse le commun des mortels assez indifférent, ici, on parle d'une avancée majeure.
Il faut dire que cela fait près de cinquante ans que l'on cherchait à prouver l'existence de cette particule qui joue un rôle important dans la compréhension de la matière. Cette fois donc ça y est, il a été découvert au LHC.
Le LHC, c'est le plus grand accélérateur de particules du monde, il se trouve à Genève au CERN, le Centre Européen de Recherche Nucléaire. Evelyne Daubie y va régulièrement, elle fait partie des milliers de physiciens qui se relaient pour suivre des expériences.
Isabelle Palmitessa l'a rencontré, pour connaître l’importance d’une telle découverte pour une université et les chercheurs qui y travaillent. Ecoutez sa réaction ci-contre.
Journées portes ouvertes au CERN: les réservations sont ouvertes
Des appareils infiniment grands pour mesurer l’infiniment petit
La visite des installations souterraines du Centre Européen de la Recherche Nucléaire à Genève est un événement particulièrement attendu des passionnés de sciences et de lieux magiques. Cette année, les journées portes ouvertes auront lieu les 28 et 29 septembre prochains de 9 h à 20 h. Toutes les visites sont gratuites, mais il faut impérativement s’inscrire, et le nombre d’entrées est limité. Mieux vaut ne pas tarder.
Dans un peu plus d’un mois, le grand public pourra accéder à deux points du Grand Collisionneur de Hadrons, l’accélérateur géant du CERN, ainsi qu’à ses quatre grandes expériences, et au Super Synchrotron à Protons (SPS), un autre accélérateur souterrain.
4 tickets maximum et pour les plus de 12 ans
Les capacités de visites étant limitées, les accès seront réservés aux seuls visiteurs munis d’un ticket de réservation obtenu sur le site des journées portes ouvertes du CERN. Chaque personne peut réserver jusqu’à quatre tickets, valides pour un créneau horaire et un jour donnés. Les installations souterraines ne seront accessibles qu’aux personnes de plus de 12 ans. Les tickets, gratuits, seront progressivement mis en ligne sur une période de quatre semaines.
La réservation des tickets s’effectue sur le site du CERN.
Un univers souterrain surdimensionné
Connu dans le monde entier, le plus grand accélérateur du CERN est le LHC, un anneau souterrain de 27 kilomètres de circonférence, faisant entrer d’infimes particules en collision. Collisions qui sont analysées, entre autres, par quatre immenses détecteurs, des machines de plusieurs dizaines de mètres de long, truffées de millions de capteurs. Le LHC est alimenté par un complexe d’accélérateurs dont le dernier maillon est le Super Synchrotron à Protons, abrité dans un tunnel souterrain de 7 kilomètres de pourtour. En dehors de ces installations souterraines, le grand public pourra découvrir 35 autres sites et activités : laboratoires, centre de calcul, accélérateurs et expériences accessibles en surface, etc.
Peter Higgs déclare que sa particule est "abusée" par les scientifiques
Peter Higgs déplore l'utilisation que les grandes institutions scientifiques font de sa particule, dans le but d'attirer des fonds pour leurs recherches
Le boson de Higgs serait "survendu" par des institutions scientifiques comme le CERN, d'après celui qui est, en partie, à l'origine de sa découverte. Peter Higgs dénonce l'utilisation que ces institutions font de sa particule, selon lui uniquement pour justifier d'importants budgets de recherche.
D'après le quotidien The Telegraph, le physicien britannique a déploré le fait que l'intérêt porté par les médias sur le boson biaisait la compréhension du public, qui serait plus confronté à une publicité bénéfique à la recherche qu'à une connaissance exacte et claire du phénomène.
Peter Higgs a particulièrement épinglé le CERN, qui fait usage d'un accélérateur de particules de 7 milliards d'euros pour mener des recherches sur la particule. Pour le scientifique, "cet argent pourrait aussi bien être investi dans d'autres recherches."
De son côté, le CERN a reconnu faire un usage "sans vergogne" de l'accélérateur de particules pour attirer l'attention médiatique sur ses recherches, mais a insisté sur le fait que toute référence à la particule de Higgs était toujours faite avec la plus grande précision.
La découverte du boson de Higgs, chaînon manquant des particules élémentaires, l'origine de notre univers, est attribuée au physicien britannique mais aussi aux physiciens belges Robert Brout, décédé en 2011, et François Englert.
Un physicien belge remporte le prix Prince des Asturies des Sciences
Les physiciens Peter Higgs et François Englert (photo) ont reçu mercredi le prix Prince des Asturies de recherche scientifique et technique pour la découverte de l'existence du "Boson de Higgs"
Les physiciens Peter Higgs et François Englert, ainsi que l'Organisation européenne de recherche nucléaire (Cern) ont reçu mercredi le prix Prince des Asturies de recherche scientifique et technique pour la découverte de l'existence du "Boson de Higgs".
Le "Boson de Higgs", extrêmement instable, est considéré par les scientifiques comme la clef de voûte de la théorie du Modèle standard, la particule élémentaire qui donne leur masse à nombre d'autres particules.
Son existence avait été postulée pour la première fois en 1964 par le physicien britannique Peter Higgs, dont il porte le nom, en même temps que les physiciens belges Robert Brout, décédé en 2011, et François Englert.
Après quasiment cinquante années d'échec, le Cern a annoncé le 4 juillet sa découverte, grâce au plus grand accélérateur de particules du monde, installé au siège du Cern à Genève.
François Englert s'est dit "enchanté et fier" de ce prix et a tenu à "rendre hommage à (son) collègue et ami de toujours, Robert Brout". "Nous avons mis au point la théorie en 1964, qui a été confirmée par l'impressionnante découverte du Cern", a-t-il dit, cité par un communiqué de la Fondation du Prince des Asturies.
"La découverte du Boson de Higgs constitue un exemple emblématique de la façon dont l'Europe a dirigé un effort collectif pour résoudre l'une des plus profondes énigmes de la Physique", a affirmé le jury.
Elle constitue une avancée importante pour comprendre la formation de l'univers depuis le Big Bang.
Les prix Prince des Asturies, délivrés dans huit catégories par la fondation Prince des Asturies, récompensent des travaux d'envergure internationale.
ONU: le CERN obtient le statut d'observateur à l'Assemblée générale
Une partie de l'un des plus gros électro-aimants superconducteurs du monde, dans les installations souterraines du CERN, près de Genève.
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi une résolution accordant le statut d'observateur à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN).
La résolution avait été soumise par la Suisse et la France, les deux pays hôtes du CERN, et soutenue par ses dix-huit autres Etats membres. Le CERN pourra désormais participer aux travaux de l'Assemblée et siéger à ses sessions en tant qu'observateur.
"L'attribution de ce statut montre l'importance accordée par l'ONU à la science et à son rôle dans la société", a souligné dans un communiqué le directeur général du CERN, Rolf Heuer. "Le CERN est prêt à apporter son expertise à l'Assemblée générale ainsi qu'aux autres organes des Nations unies pour promouvoir la science fondamentale comme facteur essentiel de développement".
Rolf Heuer doit rencontrer à cette occasion lundi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. Le CERN, dont le siège est à Genève, est le plus important laboratoire de recherche sur la physique des particules. Le 4 juillet dernier, il a annoncé la découverte d'une nouvelle particule "compatible" avec les caractéristiques du boson de Brout-Englert-Higgs, chaînon manquant dans la théorie des particules élémentaires, traqué depuis des décennies.
Cette découverte fait suite à une série d'expériences menées dans le plus grand accélérateur de particules du monde, le Grand collisionneur de hadrons (LHC), un anneau de 27 km de circonférence situé sous la frontière franco-suisse.
Un film de zombie tourné au CERN fait le buzz sur internet
Des étudiants britanniques au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Genève ont tourné un film d'horreur quasi professionnel dans les sous-sols du centre de recherche, et le film fait le buzz sur internet, selon le journal Le Matin.
Le film, appelé "Decay" ("Décomposition"), a été produit sans l'autorisation du laboratoire, qui n'a cependant pas cherché à interdire sa diffusion sur internet. "Nous ne savions pas que ce tournage avait eu lieu, car il n'y a eu aucune demande d'autorisation", a indiqué une porte-parole du CERN. La porte-parole a précisé que "les scènes ont été tournées dans les sous-sols du site genevois, mais évidemment pas dans le tunnel du collisionneur, qui est hautement sécurisé".
Le LHC (Grand collisionneur de hadrons), l'accélérateur de particules du CERN qui est à ce jour le plus puissant au monde, est au centre du film. Le CERN accueille des milliers d'étudiants.
Parmi eux, Luke Thompson, a une idée: utiliser ce formidable décor pour tourner un film mettant en scène des physiciens transformés en zombies à cause d'une erreur technique dans l'accélérateur.
Dans une interview au Monde, Luke Thompson raconte la genèse du film, dont le tournage a duré deux ans, et les conditions de ce tournage (pas vraiment clandestin).
Le long métrage, filmé et monté de façon efficace et très professionnelle, est l'oeuvre d'une bande de physiciens, impliqués de près ou de loin dans la découverte du boson de Higgs. Les décors sont réels: appartements ou laboratoires semblent ceux où vivent et travaillent les protagonistes. Et bien sûr, comme toujours dans ce type de film, les ordinateurs sont omniprésents...
Selon Le Matin, le film a été lancé il y a deux jours sur des sites tels que decayfilm.com ou sur Youtube, et a déjà "été vu des dizaines de milliers de fois". Il dure 1h15 et peut être téléchargé gratuitement.
Selon le scénario très classique imaginé par les étudiants britanniques, le LHC devient incontrôlable et produit des radiations qui rongent le cerveau humain et transforment les gens en zombies. Dans le film, le directeur général du CERN est présenté comme un personnage sans scrupules, qui fait passer l'avancée de la science avant les intérêts de l'espèce humaine.
Le jeu des comédiens, sans être exceptionnel, révèle toutefois un certain talent, avec une belle palette d'accents, qui ne fait pas l'économie du poncif du méchant qui s'exprime en anglais avec un lourd accent allemand... Côté effets spéciaux, on a fait dans l'économie, même si la scène finale ne décevra pas les amateurs du genre.
Le CERN a déjà servi de décor pour des scènes de "Anges et démons", avec Tom Hanks.
Le co-fondateur belge du "WWW" revient sur l'histoire du projet
Publié le mardi 23 octobre 2012 - Mis à jour le mardi 23 octobre 2012 à 08h29
Le co-fondateur belge du "World Wide Web", Robert Cailliau, a présenté lundi soir à l'UMons le cheminement qui l'a conduit à la création du World Wide Web (WWW) avec son confrère anglais Tim Berners Lee en 1989. Robert Cailliau continue à rêver à l'accès "direct" de chaque utilisateur à ses données personnelles.
Le co-inventeur du World Wide Web, le Belge Robert Cailliau, a donné une conférence à l'UMons lundi en soirée dans le cadre du projet-exposition "Les pionniers de l'internet en Europe", organisé par le Mundaneum de Mons avec le soutien de la société "Google" implantée à Mons.
Robert Cailliau est notamment revenu sur la genèse du projet "World Wide Web" en 1989 au sein de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à Genève, sur l'écriture du logiciel en 1990 et le passage dans le domaine public du "WWW" en 1993.
Des centaines de millions de personnes dans le monde utilisent depuis lors à chaque instant le "Word Wide Web", véritable toile mondiale virtuelle de l'information.
"L'idée de départ était d'intégrer tout format d'information lisible par l'homme et par la machine", a indiqué Robert Cailliau. "Nous voulions d'abord créer une bibliothèque automatisée pour les chercheurs du CERN, un outil pour partager le savoir via des logiciels libres. Contrairement aux idées reçues, les Américains n'ont donc rien à voir avec la création du web."
Les années 1995-2005 ont été, selon Robert Cailliau, celles de la guerre des navigateurs web, Microsoft Explorer, Netscape...; celles aussi de l'arrivée des virus, des trojans, etc.
"La vitesse et la capacité des disques durs ont permis de mettre un peu tous les formats de fichiers en ligne sur le web", a poursuivi Robert Cailliau. "Un des échecs a été celui des logiciels d'édition web trop souvent trop compliqués, celui des difficultés d'implémenter son serveur chez soi, d'avoir ainsi accès en direct à ses propres données, ce qui n'est pas vraiment le cas aujourd'hui", selon Robert Cailliau.
"Aujourd'hui, le web, c'est Facebook et les sites commerciaux, le triangle "lecteur-rédacteur-commercial". Tout ce qui se trouve sur le net est catalogué dans les serveurs de Google. Pourtant le futur de l'internet n'est pas seulement dans la technologie, il est aussi, surtout, dans la population, la démographie", a commenté Robert Cailliau sur un ton à la fois serein et assez pessimiste, en concluant "l'individu de demain qui n'aura pas l'esprit critique sera mort". Le résumé de tout l'enjeu du web selon ses fondateurs.
La première photo du net était pop
Première photo sur le web: The Horrible Cernettes
18 juillet 1992: le premier téléchargement d'une photographie est réalisé au CERN (Centre européen de recherche nucléaire). Retour sur un épisode plutôt décalé de l'Histoire de la toile.
C’est un voyage aux origines du world wide web… Le premier téléchargement d’une photographie sur la toile a été réalisé il y a vingt ans (à peine !).
Abraham Wiesman, l’auteur de l’article paru sur le site Motherboard, a retrouvé cette image historique : la pochette de l’album d’un groupe parodique, "Les Horribles Cernettes".
"Les Horrible Cernettes"
Le groupe sévissait au CERN (Centre européen de recherche nucléaire), à Genève. L’acronyme du groupe "Les Horribles Cernettes", LHC, est également celui de l’accélérateur de particules qui a permis la découverte du Boson de Higgs.
Formé autour d’une secrétaire du centre d’études, le groupe a commis quelques morceaux improbables. Parmi ceux-ci, une bluette racontant la solitude de la maîtresse d’un physicien , plus intéressé par son accélérateur de particules que par son amoureuse, un rock sur le Boson de Higgs, ou une chanson rendant hommage aux début de l’internet.
Scientifiques fan de musique pop
L’histoire de cette photographie révèle un aspect inconnu du travail au sein du célèbre centre de recherches. C’est Silvano De Gennaro, informaticien du Centre, qui a immortalisé le groupe, dans les coulisses du Hardronic Music Festival, organisé par le CERN. "Lorsque l’Histoire est en train de s’écrire, on ne se rend pas compte qu’on en fait partie", confie-t-il à Abraham Wiesman.
De Gennaro était fan du groupe. Mais il était loin d’être le seul. Un grand nombre d’assistants et de scientifiques de renom faisaient partie de l’association créée autour des chanteuses. Une membre du groupe confie même que Tim Berners-Lee, connu pour être l’inventeur du web, était un de leurs plus fervents admirateurs. Ce dernier se serait même déguisé en femme sur scène, lors des multiples apparitions du groupe. C’est lui qui téléchargea la photo, en en faisant de la sorte une pièce d’anthologie.
Le groupe, actif jusqu’à aujourd’hui, mettra un terme à sa carrière mythique le 21 juillet, lors d’un dernier concert. Celui-ci sera retransmis en direct sur leur site.
LHC a également été premier groupe à créer sa page web. Il aura donc une part de postérité, à tout le moins dans le chapitre insolite et comique de l’Histoire de la toile.
http://www.youtube.com/watch?v=COBOTFpozT8
Surgin'on the web, Les Horrible Cernettes
Boson de Higgs: le chaînon manquant de l'Univers débusqué
Le Cern, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, annonce avoir découvert une particule compatible avec le boson de Higgs, le chaînon manquant des particules élémentaires, l'origine de notre univers. Des vérifications sont cependant encore nécessaires.
Appelée aussi la particule de Dieu, le boson BEH (pour boson Brout-Englert-Higgs, du nom de ses trois théoriciens), plus couramment appelé Boson de Higgs, est à la base du champ de forces qui donne sa masse à chaque objet de l'Univers.
"Je peux confirmer qu'une particule a été découverte qui est compatible avec la théorie du boson de Higgs", a déclaré John Womersley, directeur général du Science & Technology Facilities Council britannique.
"Nous avons observé un nouveau boson" mais "nous avons besoin de davantage de données" pour vérifier qu'il s'agit bien du boson de Higgs, a déclaré Joe Incandela lors d'un séminaire scientifique organisé à Genève par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern). "C'est un résultat provisoire, mais nous pensons qu'il est très solide".
"Nous avons franchi une nouvelle étape dans notre compréhension de la nature", déclare le directeur général du Cern, Rolf Heuer. "La découverte d'une particule dont les caractéristiques sont compatibles avec celles du boson de Higgs", chaînon manquant dans la théorie des particules élémentaires, "ouvre la voie à des études plus poussées, exigeant davantage de statistiques, qui établiront les propriétés de la nouvelle particule".
Vers un Nobel belge de physique
Cette découverte a été rendue possible grâce au grand accélérateur de particules de Genève. Elle confirme les théories de trois scientifiques des années 60, dont deux Belges, François Englert et Richard Brout (aujourd'hui décédé) en plus du Britannique Peter Higgs. Avec cette avancée scientifique, c'est un prix Nobel qui se profile à l'horizon pour ces trois éminences.
Le Cern, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, à Genève, où se trouve le plus grand accélérateur de particules au monde, a fait cette annonce lors d'une grande conférence de presse ce mercredi matin.
Peter Higgs met le champagne au frais
"Champagne!". Le physicien britannique Peter Higgs, 83 ans, a fait part de sa joie mercredi à l'annonce de la découverte d'une nouvelle particule "compatible" avec celle qui porte son nom et dont il avait suggéré l'existence il y a près de 50 ans. Le chercheur est à l'origine de la théorie du boson scalaire avec ses confrères belges Robert Brout, aujourd'hui décédé, et François Englert.
"Je suis stupéfait par l'incroyable vitesse à laquelle ces résultats ont été obtenus", a-t-il déclaré dans un communiqué envoyé par l'Université d'Edimbourg, en Écosse.
"Je n'aurais jamais pensé assister à cela de mon vivant et je vais demander à ma famille de mettre le champagne au frais", a ajouté le physicien de 83 ans qui était présent à Genève mercredi lors du séminaire scientifique organisé par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) pour présenter ces résultats historiques. Le boson de Higgs est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière, soit la particule qui donne leur masse à d'autres particules élémentaires selon la théorie dite du "Modèle standard".
"La découverte d'une particule dont les caractéristiques sont compatibles avec celles du boson de Higgs (...) ouvre la voie à des études plus poussées, exigeant davantage de statistiques, qui établiront les propriétés de cette nouvelle particule", a déclaré le directeur général du Cern, Rolf Heuer. "Elle devrait par ailleurs lever le voile sur d'autres mystères de notre univers", a-t-il ajouté.
La "dernière boule de l'Atomium"
Cette découverte équivaut "au placement d'une dernière boule à l'Atomium", a déclaré mercredi en substance le professeur Dirk Ryckbosch de l'Université de Gand, lors d'une conférence de presse de chercheurs belges impliqués dans cette découverte.
Des dizaines de chercheurs des universités de Gand, Anvers, Louvain-la-Neuve, Mons et Bruxelles (ULB et VUB) ont participé dès le départ à la construction de l'expérience CMS ("Compact Muon Solenod"), qui étudie les phénomènes physiques dans les collisions de protons au Grand Colllisionneur de Hadrons, le LHC.
Les chercheurs belges précisent cependant que des données supplémentaires seront nécessaires pour mesurer les propriétés de la particule découverte telles que les rapports d'embranchement dans les divers canaux et ultimement, son spin et sa parité, et donc vérifier s'il s'agit bien du boson de Higgs du modèle standard ou le résultat d'une nouvelle physique au-delà du modèle standard.
"La voie est ouverte pour de nouvelles aventures"
A la fin 2012, CMS espère plus que doubler son lot total de données, et ainsi sonder plus loin la nature de la nouvelle particule. S'il ne s'agit pas du boson de Higgs du modèle standard, l'expérience CMS étudiera la nature de la nouvelle physique que cela implique. Si cette particule s'avère être le boson de Higgs du modèle standard, ses propriétés seront étudiées en détail. Dans l'un ou l'autre cas, les recherches de nouvelles particules ou forces, qui pourraient être observées dans les futures périodes de prise de données à plus hautes énergies et plus hautes intensités, se poursuivront. "La voie est ouverte pour de nouvelles aventures", a indiqué le professeur Vincent Lemaître de l'Université Catholique de Louvain (UCL).
Deux physiciens belges, Robert Brout, aujourd'hui décédé, et François Englert, professeur à l'ULB, sont à la base de la découverte du boson en ayant formulé une théorie sur le mécanisme de brisure de symétrie dans un article publié en 1964. Ils ont ainsi fourni un élément décisif dans la construction du "modèle standard" des particules élémentaires.
Les avancées annoncées par le CERN mercredi pourraient faire entrer François Englert, Robert Brout et Peter Higgs en ligne de compte pour l'attribution du Prix Nobel de physique. Les trois physiciens ont déjà remporté quasiment tous les autres prix les plus prestigieux de la discipline.
Les neutrinos ne sont pas plus rapides que la lumière, confirme le CERN
Les neutrinos mesurés cet automne par l'expérience Opera n'allaient pas plus vite que la lumière, selon les calculs effectués par une autre équipe pour tenter d'élucider ce résultat qui remettait en cause la physique d'Einstein, a annoncé vendredi le CERN.
Cette nouvelle mesure indique que les neutrinos n'ont pas dépassé la vitesse de la lumière, écrit dans un communiqué le Centre européen de recherches nucléaires (CERN). "Il commence à y avoir des présomptions selon lesquelles les résultats d'Opera seraient liés à une erreur de mesure", estime le directeur de recherches du CERN Sergio Bertolucci.
"Mais il est important d'être rigoureux", ajoute-t-il, soulignant que plusieurs autres équipes du CERN vont réaliser des mesures en mai "afin d'aboutir à un verdict définitif".
Quels que soient les résultats qui seront obtenus, l'équipe d'Opera "s'est comportée avec une parfaite intégrité scientifique en soumettant ses mesures au plus grand nombre et en appelant à faire des mesures indépendantes. C'est ainsi que la science fonctionne", insiste Sergio Bertolucci.
L'annonce fin septembre des mesures de l'expérience Opera, en contradiction avec la théorie de relativité d'Einstein, avait secoué les physiciens, toujours nombreux à douter de leur validité.
Sur une "course de fond" de 730 km entre les installations du Cern à Genève et le laboratoire souterrain de Gran Sasso (Italie), les neutrinos, des particulaires élémentaires, franchissaient la ligne d'arrivée avec près de 20 mètres (ou 60 nanosecondes) d'avance sur la lumière, selon les mesures effectuées par Opera.
Des résultats si surprenants que, pour tenter d'éliminer une possible source d'erreurs, l'équipe d'Opera avait procédé à des tests complémentaires fin octobre. Elle avait là encore abouti à une vitesse des neutrinos supérieure à celle de la lumière.
Les données récoltées lors de ces tests complémentaires ont été à leur tour analysées par ICARUS, une autre expérience du CERN utilisant une technique de pointe. "Selon les mesures d'ICARUS, la vitesse des neutrinos ne dépasse pas celle de la lumière", résume Carlo Rubbia, porte-parole de l'expérience et prix Nobel de physique.
Fin février, des physiciens avaient émis l'hypothèse que le résultat inattendu d'Opera avait été faussé par une mauvaise connexion entre un GPS et un ordinateur.
Il en aurait résulté une mauvaise synchronisation entre les horloges utilisées par Opera, donc un décalage aboutissant à une mesure erronée de la vitesse des neutrinos.
Erreur, les neutrinos ne seraient pas plus rapides que la lumière
Un scientifique dans les locaux du laboratoire souterrain de Gran Sasso en Italie, le 14 novembre 2011
Les résultats de l'expérience Opera qui avaient ébranlé le monde scientifique en mesurant fin septembre des neutrinos à une vitesse plus rapide que celle de la lumière seraient en réalité dus à un mauvais branchement.
C'est ce qu'assure mercredi la revue Science sur son site internet.
"Une mauvaise connexion entre un GPS et un ordinateur est sans doute à l'origine de l'erreur", assure la revue américaine, qui cite sans les nommer "des sources proches de l'expérience".
Fin septembre, les spécialistes de l'expérience internationale Opera avaient annoncé avoir vu des neutrinos parcourir les 730 km séparant les installations du Centre européen de recherches nucléaires (CERN) à Genève du laboratoire souterrain de Gran Sasso (Italie) environ 6 km/s plus rapidement que la lumière et arriver 60 nanosecondes avant elle.
La plupart des spécialistes n'arrivaient pas à croire qu'une particule élémentaire de la matière ait pu dépasser la vitesse de la lumière, considérée comme la "limite infranchissable" de la relativité générale d'Einstein.
Selon Science, les 60 nanosecondes d'avance des neutrinos semblent provenir d'un mauvais branchement entre une fibre optique qui connecte le GPS utilisé pour corriger le moment précis où les neutrinos arrivent et une carte électronique dans un ordinateur.
Einstein battu? Les neutrinos iraient plus vite que la lumière
"Totalement inattendu", "étonnant"... les physiciens n'en croyaient pas leurs instruments mais ils pensent bien avoir mesuré une particule dépassant la vitesse de la lumière, pourtant considérée comme une "limite infranchissable" dans la théorie d'Einstein.
Selon les mesures effectuées par les spécialistes de l'expérience internationale Opera, des neutrinos - particules élémentaires de la matière - ont parcouru les 730 km séparant les installations du CERN à Genève du laboratoire souterrain de Gran Sasso (Italie) à une vitesse de 300.006 kilomètres par seconde, soit 6 km/s de plus que la vitesse de la lumière.
"Autrement dit, sur une +course de fond+ de 730km, les neutrinos franchissent la ligne d'arrivée avec 20 mètres d'avance" sur la lumière si elle avait parcouru la même distance à travers l'écorce terrestre, précise le CNRS.
Et il ne s'agit pas d'un exploit unique
Les résultats publiés par le CERN et le CNRS sont le fruit de trois ans de données et de l'observation de plus de 15.000 neutrinos, avec une marge d'erreur record de seulement 10 milliardièmes de seconde.
"Je ne m'attendais pas du tout à ça, on a passé six mois à refaire tout de zéro", a expliqué jeudi à des journalistes Dario Autiero, chercheur à l'Institut de physique nucléaire de Lyon et responsable de l'analyse des mesures d'Opera.
Recalibrage des instruments de mesures par les plus grands experts indépendants, vérification des relevés topographiques, du tunnel à particules... même la dérive des continents et le séisme dévastateur de L'Aquila ont été pris en compte.
Les scientifiques internationaux ont traqué la moindre faille dans leur expérience sans parvenir à un résultat différent: les neutrinos semblent bel et bien avoir voyagé plus vite que la lumière, défiant du même coup la théorie de la relativité d'Einstein!
"Compte tenu de l'énorme impact qu'un tel résultat pourrait avoir pour la physique, des mesures indépendantes s'avèrent nécessaires afin que l'effet observé puisse être réfuté ou bien formellement établi", souligne le CNRS.
"C'est pourquoi les chercheurs de la collaboration Opera ont souhaité ouvrir ce résultat à un examen plus large de la part de la communauté des physiciens" et l'ont publié, ajoute l'organisme de recherches français.
Appels à la prudence
Si la mesure est confirmée, ses implications défient encore la compréhension.
Pour Pierre Binetruy, directeur du Laboratoire Astroparticules et cosmologie à Paris, cela peut vouloir dire que "des particules ont trouvé un raccourci dans une autre dimension", et donc qu'il existerait dans l'univers davantage que les quatre dimensions (les trois dimensions dans l'espace auxquelles s'ajoute celle du temps).
"Il se peut aussi que la vitesse de la lumière ne soit pas la vitesse limite", estime-t-il, tout en soulignant que le record battu par le neutrino ne signifierait pas forcément "qu'Einstein s'est trompé".
"Einstein n'a pas prouvé que Newton avait tort, il a trouvé une théorie plus générale" qui s'est superposée à celle de Newton. "Newton est correct quand la vitesse est petite par rapport à celle de la lumière", a renchéri Stavros Katsanevas, directeur adjoint de l'Institut de physique nucléaire.
De la même manière, la trouvaille d'Opera pourrait signifier que la théorie d'Einstein "est valable dans certains domaines mais qu'il existe une théorie encore plus globale, comme des poupées russes (...) ça ouvre de nouveaux champs", ajoute Pierre Binetruy.
Tout en se réjouissant des nouvelles perspectives qui s'offrent à eux, les physiciens appellent à la plus grande "prudence" tant que les mesures n'auront pas été "vérifiées avec un système complètement différent", insiste Dario Autiero.
C'est le but visé par le projet Minos aux Etats-Unis, qui était déjà parvenu voici quelques années, entre le Fermilab de Chicago et une mine proche de la frontière canadienne, à un résultat similaire à celui d'Opera. Ecoutez les explications de Pierre Binetruy à Paris.
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